Alors que l’année 2012 approche à grands pas, et, avec elle, des
prophéties de fin du monde, l’astrophysicien tchèque Martin Petrasek
explique que celle-ci n’est pas pour demain. C’est également l’avis des
frères Böhm, qui, procédant à de nouveaux calculs, ont déterminé que le
calendrier maya ne s’arrêtait pas en 2012 comme on a l’habitude de le
croire, mais en 2116.
Martin Petrasek n’est pas le seul à considérer que la fin du monde
est encore loin ; dans un tout autre registre, alliant histoire et
mathématiques, les frères Böhm ont découvert que l’interprétation de la
fin du monde n’était pas prévue par le calendrier maya pour 2012, mais
pour 2116. Leur étude, publiée dans la revue allemande
Astronomische Nachrichten, vient remettre en cause les idées reçues sur le sujet.
Bohumil et Vladimir Böhm, respectivement mathématicien et professeur
d’histoire et d’espagnol, s’intéressent tous deux de très près à la
culture maya. Les Mayas étaient obnubilés par les chiffres et les dates.
Le problème réside dans le fait qu’ils utilisaient plusieurs
calendriers. Leur calendrier religieux comportait 260 jours un autre
de leurs calendrier en avait 365, et était employé principalement à des
fins agricoles ; enfin, ils se servaient également d’un calendrier de
neuf jours, qui correspond à peu près à notre semaine. Ils avaient, en
outre, défini un cycle long de 1 872.000 jours.
Connaître la relation liant leur calendrier au nôtre permet de savoir
quand était prévue, selon eux, la fin du monde, correspondant selon ses
défenseurs à la fin de ce cycle. Cependant, cette relation se révèle
très complexe à établir ; il faut s’appuyer sur des événements relatés
et datés et par des sources chrétiennes, et par des sources mayas, tout
en sachant quel calendrier maya a été utilisé pour la datation.
Les recherches de Vladimir et Bohumil Böhm les ont amenés à conclure
que depuis cinquante ans, les rapports calculés entre notre calendrier
et le calendrier maya étaient faussés. En effet, John Eric Sidney
Thompson, archéologue et spécialiste de la culture maya de la première
moitié du XXème siècle, avait déterminé cette relation sans tenir compte
d’une interruption dans l’usage du calendrier maya due à l’occupation
de deux cités-temples par des tribus mexicaines. C’est en rectifiant
cette erreur que les frères Böhm, se basant sur un code maya conservé à
la Bibliothèque universitaire saxonne de Dresde, ont découvert que les
Mayas n’avaient pas prévu la fin de leur cycle pour 2012, mais pour
2116.
source : techno-science.net