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 Consanguinité ... ou presque ?

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AuteurMessage
Rafilayardi
Administrateur
Rafilayardi



Consanguinité ... ou presque ? Empty
MessageSujet: Consanguinité ... ou presque ?   Consanguinité ... ou presque ? Icon_minitimeMer 5 Aoû - 17:49:53

Bonjour, voici un article trouvé sur http://webinet.blogspot.com

Chez les humains, un peu de consanguinité (pas trop quand même) serait
plus efficace du point de vue reproductif que pas de consanguinité du
tout? Moi qui croyais que rien ne valait un vrai grand brassage
génétique...

Le résultat est intéressant car prendre un partenaire proche
génétiquement, un cousin par exemple, est le moyen le plus efficace
pour maximiser la transmission de son propre patrimoine génétique (l'inclusive fitness
ou succès reproductif global dont je parlais dans mon billet
précédent): en effet plus les parents partagent de gènes, plus leur
progéniture -qui hérite de la moitié des gènes de chacun- leur sera
génétiquement proche.Une stratégie évolutive payante devrait
donc consister à rechercher une bonne dose de proximité familiale:
suffisamment pour maximiser les chances de transmettre son patrimoine
génétique mais pas trop pour éviter les effets délétères d'une trop
forte consanguinité (inbreeding): c'est effectivement la théorie de l'hybridisation optimale ou optimal outbreeding.
Mais
cela suppose que les êtres vivants sexués soient capables d'évaluer
correctement la proximité génétique d'un partenaire potentiel. On a vu
dans le billet précédent que c'était le cas pour les insectes
eusociaux. Mais pour les autres? Petit tour du côté des vertébrés cette
fois...
La caille des blés
Notre
caille domestique (coturnix coturnix japonica) est un bon cobaye pour
tester cette théorie car les marques sur la tête sont déterminés
génétiquement et sont donc de bons indicateurs de la proximité
génétique entre deux volatiles. Par ailleurs la caille est très
sensible aux effets de la consanguinité puisque quatre générations de
croisements entre frères et sœurs amènent la stérilité des descendants.
En 1978 Patrick Bateson de
l'Université de Cambridge a étudié les préférences sexuelles de ces
oiseaux, en fonction de leur lien de parenté. Les oisillons ont été
élevés en groupes de deux frères et soeurs jusqu'à l'âge de 30 jours où
ils furent isolés jusqu'à atteindre leur maturité sexuelle.
A
deux mois, il leur a fait jouer l'Ile de la Tentation, version oiseau:
il a présenté à Monsieur (ou Madame) plusieurs partenaires potentiels
posant langoureusement et dans leur plus simple appareil derrière une
vitre sans tain, comme à Amsterdam. Il (ou elle) avait le choix entre
un sœur (ou un frère) du même élevage, d'un élevage différent, un
cousin au premier degré, un autre au troisième degré et enfin un oiseau
non apparenté. Systématiquement, le sujet testé s'intéressait davantage
à l'oiseau moyennement différent (cousin germain) de lui.
[Apparté
linguistique, votre cousin est "germain" non pas parce qu'il a des
origines "germaniques" mais parce que vous partagez les mêmes "germes".
Comme votre "hermano" de frère d'ailleurs.]
Patrick Bateson
émet l'hypothèse que la caille apprend dans le nid à reconnaître
visuellement le plumage de ses frères et sœurs et utilise ensuite cette
mémoire pour choisir des partenaires ni trop différents ni trop
semblables.


Chez les poissons ?

Il semble que ce soit parfois la même histoire. Du moins dans la famille des Pelvicachromis taeniatus, un
joli petit poisson d'eau douce qui vit en Afrique de l'Ouest et "élève"
en couple la progéniture dans ses premiers jours. En procédant un peu
de la même façon qu'avec les cailles, Timo Thünken de l'Université de Bonn a
mis en évidence en 2007 leur nette préférence pour des partenaires
apparentés. Ce choix -risqué en termes de consanguinité - est
probablement lié au coût d'un conflit entre parents. Le choix d'un
partenaire proche génétiquement constitue une petite garantie d'une
meilleure coopération entre futurs parents.

Pour ou contre la proximité génétique?
Mais
soyons justes, la littérature scientifique regorge surtout d'exemples
démontrant comment les animaux ont tendance à éviter des partenaires
trop proches génétiquement: les souris par exemple, chez qui la
reconnaissance de parentèle ne se voit pas, mais se sent. Dans leur
génome on a identifié un petit groupe de gènes (le CMH pour Complexe
Majeur d'Histocompatibilité) qui mutent tellement qu'il y a toutes les
chances pour que deux individus non apparentés aient des CMH
différents. Par ailleurs, le CMH détermine également l'odeur
caractéristique de chaque individu, son passeport olfactif en quelque
sorte: pratique pour repérer ses cousins! On a observé que
les souris choisissent de préférence des partenaires avec des CMH
différents, probablement dans un souci d'éviter les risques de
consanguinité. A l'inverse, on a constaté que les nids collectifs
étaient partagés plutôt par des souris femelles de même CMH car
probablement plus intéressées à la coopération.
Et chez les hommes alors? Et bien ce n'est pas très net. En 1995, Claus Wedekind
de l'Université de Berne, a demandé à des étudiantes de renifler (en
aveugle) des tee-shirts portés par des hommes qu'elles ne connaissaient
pas et d'indiquer si l'odeur leur était agréable et sexy. L'expérience (vidéo)
a montré que les femmes préféraient l'odeur d'hommes différents d'elles
sur le plan de leur CMH , sauf en période de grossesse (ou lorsqu'elles
prenaient la pilule): dans ce cas elles préféraient l'odeur d'hommes
génétiquement proches. Comme les souris!!!.
Alors bientôt une rubrique "Histocompatibilité" sur Meetic? Bah pas
vraiment: Raphaelle Chaix, chercheur en génétique du CNRS, vient de
publier une étude
statistique sur l'histocompatibilité des couples, aux Etats-Unis et
chez les Yoruba du Nigeria. Les couples américains sont effectivement
différents génétiquement mais pas les couples africains. La
sociobiologie humaine a manifestement encore du pain sur la planche
avant d'expliquer clairement nos préférences sexuelles avec des
arguments génétiques...
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